Marcel Doret
 ...l'homme orchestre

  L'événement aéronautique du 29 avril 1934, il y a cinquante ans, fut le « match d'acrobatie » qui, à Villacoublay, opposait d'une part Michel Detroyat à Marcel Doret et d'autre part Hélène Boucher à l'allemande Liesel Bach... C'était l'époque où les pilotes d'essais, comme ceux de raid et de voltige, étaient des vedettes aux yeux du grand public. A ce titre Marcel Doret était au zérrith puisqu'il tenait le devant de la scène « toutes catégories » ! Breveté pilote militaire en 1918 à vingt-deux ans, il entre comme pilote d'essais chez Dewoitine en 1923, devient chef pilote d'essais et met au point quarante-trois prototypes jusqu'en 1939. Comme la « maison » produit les avions les plus divers, il devient un spécialiste de la voltige (et son D.27 conservé au Musée de l'Air le rappelle), pilote de raid, ce qui lui vaut de s'octroyer au total dix-huit records internationaux (dont le record du monde de distance en circuit fermé puisqu'il est le premier
à dépasser 10 000 km), pilote de ligne, puisqu'il lui faut présenter à l'étranger divers avions de transport dont l' « Emeraude », pilote de planeur en voltige, pour compléter sa panoplie et enfin pilote de chasse à la fin de la guerre, pour attaquer la poche de Royan. Mort d'un cancer en 1955, Marcel Doret comptait plus de 6 000 heures de vol.
Il était corpulent, robuste, souriant, armé d'un solide bon sens, d'un jugement sûr ; il avait su gérer sa vie et sa carrière avec clairvoyance et habileté. Conscient de son rôle de vedette, il savait l'exploiter sans en être l'esclave... ou la victime. Homme énergique, compétent et d'une grande probité, il avait l'estime de son milieu professionnel... Ce qui n'est pas toujours aisé...

                                         Texte et croquis J. NOETINGER. .
Air & Cosmos n°999 du 28/04/1984
 



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Dernière mise à jour le 17 septembre 2000