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Paul Deplante
à qui l'on doit beaucoup
Il y a dix ans, le 3 novembre 1974, Paul Deplante
succombait, en Amérique, à une foudroyante maladie.
Il était en mission pour des contacts périodiques
avec les partenaires américains de Dassault, dans le cadre
des avions d'affaires.
Frappé en pleine ectivité et dans le pays où
sa firme avait fait une percée spectaculaire, en grande
partie, grâce à lui, c'était sans doute la
fin qu'il eut souhaité. Il était homme d'action,
technicien de valeur, dévoué corps et âme
à la société à laquelle il appartenait
depuis 1932, suite à sa première rencontre avec
Marcel Dassault. Son frère Henri l'avait précédé
deux ans plus tôt, apportant déjà une solide
référence pour la famille . Comme ingénieur,
sorti de l'Ecole Centrale des Arts et Métiers en 1931,
après ses études en Haute-Savoie où il était
né le 3 janvier 1909, il fut affecté d'emblée
au bureau d'études à Paris puis à Boulogne,
avant guerre. Il eut sa part dans la conception des Bloch 200,
210 et" Colonial 120 ", puis surtout sur le 161 devenu
le"Languedoc ". Après la Libération,
il est, avec André Curvale, l'âme des nouvelles
usines bordelaises et deviendra le directeur technique du groupe
dans cette zone géographique. Il sera responsable de tous
les projets d'avions d'affaires à turbine et à
réaction, après avoir dirigé, dès
1945, le programme Dassault 303 devenu 312, 315, etc. On lui
devra aussi le Mystère XXIV, origine de l' " Etendard
". Mais il restera pour l'histoire, et à juste titre,
le père spirituel des" Mystère-Falcon ".
N'est-ce pas une raison de plus de rendre ici hommage à
la mémoire de cet homme souriant, toujours accueillant
et amical, alors que le" Falcon 900 " commence sa carrière
?
Texte
et croquis J. NOETINGER. .
Air & Cosmos n° 1021 du 03/11/1984 |