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Marc DEFOURNEAUX
...l'appel du vide
Etre polytechnicien, avoir fait l'Ecole
Nationale Supérieure des Poudres et être docteur
es-sciences... voilà de quoi combler un homme de cinquante
deux ans, ingénieur général de l'armement
depuis 1985. Pourtant, Marc Defourneaux, marié et père
de deux enfants, ajoute à sa filière militaire
une passion, le parachutisme. C'est la raison pour laquelle,
à sa sortie de l'X, il se fait affecter au 35e régiment
d'artillerie-parachutiste en Algérie où il devait
être décoré de la Croix de la Valeur Militaire
avec une citation. Sa carrière l'aménera successivement
à la Poudrerie Nationale de St-Médard, à
l'institut franco-allemand de recherche de St- Louis, avant de
se consacrer au Centre d'Etudes de Gramat. Il passera quatre
ans à la D.A.I., puis cinq à la DRET pour se voir
confier ensuite l'enseignement scientifique à St-Cyr-Coëtquidan.
Aujourd'hui adjoint au général commandant la 1re
Armée, il avait passé une année au GIAT
jusqu'en 1987. Malgré une carrière bien employée,
ce travailleur acharné, à la vive intelligence,
n'a jamais su se guérir d'une rage de sauter. Breveté
« para » militaire en 1959...(et pilote également),
celà fait trente ans qu'il consacre ses loisirs au parachutisme
sportif, comme moniteur, comme compétiteur... jusqu'à
ce qu'un grave accident l'écarte des championnats
en 1970. Pourtant homme énergique ne manquant pas d'une
certaine originalité propre aux hommes de caractère,
Marc Desfourneaux a continué à sauter en dépit
même d'un second accident vertébral. Ses 4 000 sauts
lui ont permis de parcourir, au total 7 000 km en chute libre.
..et de savourer « son ciel » pendant 26 h 45 ! Enthousiaste,
généreux et amical il a traduit sa passion et évoqué
ses amis dans deux livres de grande envolée dont le dernier
a pour titre: l'« Appel du Vide » (Edition I.S.I.).
Texte
et croquis J. NOETINGER .
Air & Cosmos n° 1248 du 2 septembre 1989 |