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Jean MAUBAN
l'air et la mer
Célibataire endurci,
un peu distant... le marin le plus pur, tel est Jean Mauban,
contre amiral de réserve, attaché à sa chère
Bretagne. Fils de médecin, né en juin 1918, il
avait prouvé sa vocation aéronautique dès
1936 comme pilote assidu de l'Aéroclub de Vichy. Passé
par l'Ecole Navale, il allait devenir pilote militaire, avions
et hydravions. Sa carrière devait être chargée:
flottille de chasse sur Dewoitine 520, détachement aux
groupes de chasse " Navarre ", " Ardennes ",
" Vendée "... jusqu'en 1945. Pendant trois ans,
il appartient au CEV et sera chef P.N. à Marignane où
il aura le privilège de voler sur SE.200. et Laté
631 les hydravions hexamoteurs de l'époque. De 1948 à
1954, il réintégre l'Aeronautique Navale pour se
spécialiser dans l'aviation embarquée. De nouveau
au CEV comme chef P.N. à Marignane, puis à Istres,
il dirige l'E.P.N.E.R. de 1956 à 1958. C'est alors le
C.E.P.A. (devenu Centre d'Expériences Pratiques Aéronautiques)
à St-Raphaël. Il en deviendra le président
et commandant de la base, après un détour par Lanvéoc,
Lartigue et.. .la rue Royale. En 1968, l'ingénieur général
Bonte, qui savait choisir ses collaborateurs, prend dans son
équipe Jean Mauban, à la DMA/DAI, de 1968 à
1974. A une étourdissante expérience de pilote,
acquise aux commandes d'un nombre invraisemblable d'avions, d'hydravions
et d'hélicoptères de tous types et tous tonnages,
s'ajoute la spécialité d'appontage. Il sera le
premier à poser le Fouga " Zephir " sur porte-avions,
parmi les premiers à exécuter des appontages d'"
Aquilon ". Curieux de tout, pilote très fort, au
jugement infaillible, maniant l'humour avec subtilité,
ce Commandeur de la Légion d'honneur porte une riche croix
de guerre et la Médaille de l'Aéronautique.
Texte
et croquis J. NOETINGER .
Air & Cosmos n° 1188 du 30 avril 1988 |