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Martine Tujague
...une vocation
Pour certains
jeunes, il n'est pas toujours facile d'assouvir le désir
de devenir pilote. Il faut parfois beaucoup d'efforts, d'obstination
et de sacrifices pour atteindre le but. Que dire lorsqu'il s'agit
de femmes ? Les obstacles sont plus nombreux encore. Elles n'en
ont que plus de mérite. Pourtant aujourd'hui elles sont
nombreuses, très nombreuses. Toutes cependant n'appartiennent
pas à « L'Association des Pilotes Françaises
» dont le dernier annuaire comporte plus de deux cents
membres. On y trouve des pilotes privées, des monitrices,
des pilotes professionnelles et même des pilotes de ligne.
Chacune a son histoire et son enthousiasme. On voudrait les citer
toutes et bien souvent les donner en exemple à ceux et
celles qui n'ont pas toujours le « courage de vouloir »...
Actuellement la présidente de cette association, créée
par Marie-Josèphe de Beauregard en 1971, entourée
d'un brillant bureau, n'a rien à envier aux « anciennes
» ! Gracieuse, féminine, visage de petite fouine
aux yeux rieurs, Martine Tujague compte plus de 3 200 heures
de vol comme pilote depuis fin 1967, date de son premier brevet
de tourisme. Irrésistiblement attirée par l'aviation,
elle y vient comme hôtesse sanitaire passée par
l'IPSA puis comme hôtesse de l'air à l'UAT et à
la TWA. Mais ce qu'elle veut c'est être pilote. Alors pour
payer ses heures de vol, elle devient script-girl à la
télévision. A l'aéro-club IPSA, elle fait
ses premières armes. Puis elle passe la licence professionnelle,
l'IFR... et est inscrite au registre A. Transair sera son tremplin
et, en 1978, elle deviendra pilote de... « Mystère
10 » chez Thomson-CSF, avion sur lequel elle compte 1 600
heures. Elle est comblée et comme présidente de
l'APF. elle veut aider et donner des chances à d'autres
jeunes filles. Bravo.
Texte et croquis J. NOETINGER.
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Air & Cosmos n° 967 du 17 septembre 1983 |