
Premier engin balistique militaire, une V-2 est préparée
sur un train spécial qui lui donnait sa mobilité
contre les bombardements alliés.

Premier homme ayant jamais pénétré dans
l'espace, Youri Gagarine ne fit qu'un tour du monde à
bord de son « Vostock ». Il en a, par contre, bouclé plus d'un au
cours de ses voyages terrestres...

Qu'il s'agisse de « maths » pour les grands ou ...

...d'explications pour les petits, l'astronautique fait partie
de l'enseignement soviétique...
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Les fusées et l'astronautique
Connues dans la haute antiquité les
fusées ont d'abord été, en Extrême-Orient,
l'instrument obligatoire de toutes les réjouissances publiques.
L'idée vint ensuite de les utiliser comme armes de guerre
et, dans les temps historiques, l'étude de l'armement
militaire démontre l'alternative de l'emploi de l'artillerie
ou de la fusée suivant les avantages acquis tour à
tour par les deux concurrents.
Etait-il possible d'atteindre à
l'Astronautique, sans passer par l'Aéronautique ? Théoriquement,
la réponse pourrait être affirmative, et il apparaît
bien que les progrès de l'engin autopropulsé eussent
pu être poussés, sans que le second facteur intervienne.
Il aurait été ainsi possible d'aborder la Lune
, avant de franchir l'Atlantique par la voie aérienne
!
Mais l'avance foudroyante de l'aviation, a
apporté la solution de nombreux problèmes, qui
interressait directement la navigation extra-atmosphérique
: recherche de matériaux de plus en plus légers
et de plus en plus résistants, comportement des stuctures
d'avions aux vitesses supersoniques, échauffement des
revêtements au moment de la rentrée dans l'air ambiant,
automation de plus en plus poussée, etc... Il était
donc normal qu'à un certain stade, les deux industries
se développent simultanément, arrivent en quelque
sorte à fusionner, l'une bénéficiant constamment
des perfectionnements acquis par l'autre.
A partir de 1919, les recherches sur les fusées
se placent enfin sur le plan purement scientifique et quatre
noms de grands précurseurs doivent être retenus:
- en URSS, Konstantin Tsiolkovsky
(1857-1955);
- pour la France, Robert Esnault-Pelterie
(1881-1957);
- aux Etats-Unis, Robert H. Goddard
(1881-1945);
- en Allemagne, Wernher von Braun
(1912-19..).
Le premier doit être incontestablement
considérée comme le « père de l'astronautique
»;
dès 1898, il avait conçu un engin propulsé
au moyen de combustibles liquides; il reste de lui une série
de communications démontrant la possibilité de
mise sur orbite de satellites artificiels et celle des voyages
interplanétaires. On doit à Esnault-Pelterie d'importants
travaux; en 1912, il publiait une conférence, intitulée
prudemment « Considératioons sur les résultats d'un
allégement indéfini des moteurs » confirmée en
1927 avec « l'exploration par fusée de la très
haute atmosphère ».
Son ouvrage capital, « L'Astronautique », date
de 1930, et son complément de 1935; il fut l'un des premiers,
sinon le premier à prévoir l'utilisation de l'énergie
atomique pour la propulsion des fusèes interplanétaires.
Goddard s'intéressa aux fusées à poudre
dès 1909 et lança avec succès, sa première
fusèe à combustible liquide (oxygène liquide
et pétrole) en 1926, il avait fait paraître, en
1919, son livre resté célèbre, « Méthode
pour atteindre les altitudes extrêmes » et réalisé,
notamment, la stabilisation automatique de ses engins sur leur
trajectoire, au moyen de gyroscopes ; avec l'un de ses engins,
il avait pu atteindre l'altitude de 2750 mètres. Von Braun
compte parmi les promoteurs du Centre de recherches de Peenemunde
(Allemagne), dont les travaux devaient aboutir à la mis
en service des « V-2 »; c'est à lui que les Etats-Unis doivent la
réussite du placement sur orbite de leurs premiers satellites
artificiels.
Le 4 octobre 1957, à 23 heures,
une équipe de savants soviétiques, sous la direction
de Leonide Sedov, ouvrait effectivement aux hommes l'ère
de l'astronautique, en lançant, avec un succès
incontestable, le premier satellite artificiel de notre planète.
C'était une sphère métallique creuse, d'environ
60 centimètres de diamètre et pesant, avec les
instruments de mesure et d'enregistrement emportés, à
peu près 80 kilos. Lancé par une fusée à
trois étages, le « Spoutnik 1 » gravitait sur une orbite elliptique, à une
vitesse supérieure à 7 kilomètres-seconde,
aux altitudes comprises entre 210 et 960 kilomètres, pour
une durée de révolution de 95 minutes. Ses missions
prévues étaient la mesure des températures
des pressions et de la concentration des électrons. Sa
désintégration fut observée en Janvier 1958. |