Farman se spécialisa et s'illustra, après son fameux
premier kilomètre, lors de voyages au-dessus de la campagne,
puis de ville en ville.
Legagneux se signala en battant le record d'altitude. Le voici
à bord de son appareil à l'issue d'un de ses vols.
Tabuteau, sur avion Maurice Farman, lors de son vol qui le vit
enlever la coupe Michelin de distance disputée en 1910.
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Les meetings, les grandes courses et les grands voyages
Les meetings aériens connurent une immense popularité
surtout en 1909 et 1910: la Grande Quinzaine de Paris (octobre
1909), vit déferler sur l'aérodrome de Juvisy nouvellement
créé, des centaines de milliers de spectateurs.
Cette manifestation fut marquée par le premier vol au-dessus
de Paris, exécuté par le comte de Lambert, sur
son biplan Wright; décollant de Juvisy il était
venu doubler la Tour Eiffel avant de revenir à son point
de départ. La vogue des meetings se répandit rapidement
à l'étranger et partout, obtinrent un succès
considérable.
Les 27 et 28 avril 1910, le pilote français Louis
Paulhan volait de Londres à Manchester, dans une course
restée célèbre, et s'attribuait le prix
du Daily Mail. Mais la véritable série des grandes
compétitions s'ouvrait le 7 août 1910, avec le départ
du Circuit de l'Est, gagné par Leblanc. Paris-Madrid allait
suivre en 1911 et Jules Védrines y remportait un succès
incontesté.
La même année, les pilotes français Conneau
et Garros s'illustraient dans Paris-Rome et le Circuit européen.
Les premiers grands voyages aériens furent réalisés
par Curtiss aux Etats-Unis dès 1910. Entre le 17 septembre
et le 3 novembre 1911, le pilote américain Rodgers volait
de New York à Los Angeles, avec un Wright «
Baby » équipé
d'un moteur de 25 chevaux !. Mais il faut arriver à 1913
pour voir s'ouvrir l'ère des grands raids internationaux
: tour des capitales européennes par Brindejonc des Moulinais
( 10 juin- 2 juillet), après lequel le pilote rentrait
à Paris les ailes de son avion couvertes des signatures
inscrites par ses admirateurs; Paris-Nancy-le Caire par Jules
Védrines ( octobre-décembre); Paris-le Caire, par
Marc Bonnier et son mécanicien Barnier (10 novembre-1er
janvier), enfin le raid de Marc Pourpe, du Caire à Khartoum,
vol de longue distance au-dessus de régions désertiques
(4-10 janvier 1914)
Ainsi, à la veille de la première guerre mondiale,
des perspectives s'ouvraient qu'il n'aurait pas été
question d'envisager quelque cinq ans plus tôt : on a vu
que Curtiss étudiait un hydravion multimoteur pour la
traversée de l'Atlantique nord et l'initiative américaine
prévoyait pour bientôt une course d'aéroplanes
autour du monde . |