Caudron
G III Premier vol : mai 1914 Pilote d'essai : Les frères René et Gaston Caudron avaient conçu des aéroplanes pendant plus de cinq ans déjà lorsqu'ils réalisèrent leur Caudron G3 (ou GIII), en mai 1914. Cet appareil avait été précédé par une vingtaine de machines différentes produites à environ 150 exemplaires, toutes versions confondues, leur nouvelle production ayant de nombreux points communs avec le Type B. Construit à Rueil, le G3 était un sesquiplan dont le contrôle latéral était assuré par gauchissement de l'aile. Ce n'est en effet que sur les derniers modèles que ce système fut remplacé par des ailerons sur le plan supérieur . L'observateur et le pilote prenaient place en tandem dans une courte nacelle à l'avant de laquelle se trouvait le moteur. Le Rhône rotatif de 80 ch. Quelques machines reçurent d'autres propulseurs rotatifs (Gnôme ou Clerget) de même puissance. La double dérive était supportée par quatre poutres, dont les plus basses faisaient office de patins d'atterrissage. Le train principal se composait de deux paires de roues, montées à l'extrémité avant des deux poutres inférieures. Le G3 dérivait de son prédécesseur immédiat le G2 monoplace qui avait connu ses heures de gloire dans les meetings aériens en 1913 et au cours des premiers mois de 1914. Conçu pour l'Aéronautique militaire française, le G3 servait au sein de l'escadrille C-11, basée à Montmédy et rattachée à la IVe armée lorsque la guerre éclata en août 1914. Commandé en grande série, cet appareil fut construit par Caudron dans la nouvelle usine de Lyon et à Issy-les-Moulineaux pendant les premiers mois du conflit. En outre, il fut produit par d'autres entreprises, sans que les frères Caudron réclament le moindre droit au titre de leur licence, ce qui en dit long sur leur patriotisme. Le G3 se révéla solide et fiable, qualités qui amenèrent le ministère de la Guerre français à le maintenir en première ligne en 1914, à une époque où tous les autres types d'avions alors en service, sauf quatre, êtaient relégués aux écoles. Il fit une belle carrière et, bien qu'il ne fût pas armé, demeura très populaire auprès des équipages. Cependant, les mois passant, sa vulnérabilité s'accentua et il dut être en fin de compte retiré du front au milieu de l'année 1916. Au total, 2 450 Caudron G36 furent réalisés pendant les hostilités, dont 1 423 par Caudron. Il convient d'y ajouter les 233 appareils construits par la British Caudron et les 166 sortis de l'usine AER d'Orbassano, près de Turin. L'aviation italienne utilisa le G3 en grand nombre pour la reconnaissance jusqu'en mars 1917. Les appareils assemblés en Grande Bretagne furent employés pour l'observation et la reconnaissance, le Royal Flying Corps britannique montant même des mitrailleuses et des bombes légères sur quelques uns dentre eux pour attaquer les troupes allemandes ; 124 machines furent prises en compte par le RFC et 109 par le Royal Naval Air Service, qui les réserva dès le départ à l'entraînement mais les fit aussi participer, au cours des premiers mois de la guerre, à quelques tentatives infructueuses dinterception des dirigeables ennemis. Les principales versions du G3 mises en oeuvre au cours de la guerre furent le Cau 3 A.2 de réglage d'artillerie employé par les Alliés sur le front occidental, en Russie et au Proche-Orient le Cau 3 D.2, avion d'entraînement à double commande et le Cau 3 E.2, une version standard d'entraînement équipée d'un moteur rotatif . Le nombre d'appareils affectés aux écoles augmenta au fur et à mesure du retrait des machines déployées en première ligne. Plusieurs milliers de pilotes alliés effectuèrent leurs premiers vols sur cet avion tout comme certains membres du corps expéditionnaire américain en France, qui en reçut 192 exemplaires entre 1917 et 1918. Un avion d'entraînement un peu particulier le Cau 3 R.1, dérivé du modèle de base, ne fut employé que par les Français et les Américains. Le préfixe R signifiait " rouleur ", l'appareil étant utilisé en configuration monoplace avec une grande partie de l'entoilage des ailes enlevé pour éviter le décollage. Réservé exclusivement à la formation au sol il devint très vite familier aux élèves des écoles de pilotage. La dernière version majeure fut le Cau 3.12, sur lequel le moteur rotatif de 80 ch avait été remplacé par un propulseur en étoile Anzani de 100 ch (75 kW) CARACTERISTIQUES Type. biplace dentraînement et de reconnaissance Moteur: 1 Le Rhône rotatif de 80 ch Performances. vitesse maximale 108 km/h ; plafond pratique, 4 000 m ; autonomie, 4 h Masse : à vide 420 kg ; maximale au décollage, 710 kg Dimensions. envergure, 1340 m ; longueur, 6,40 m ; hauteur 250 m ; surface alaire, 27 m2 Armement. |
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