Photo P. Dennez

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte: L'Industrie Aéronautique et Spatiale Française 1907-1982 Tome 3 1947-1982 Programmes et Matériels

SA 341-SA 342 Gazelle
Premier vol : 7 avril 1967
Pilote d'essai : Jean BOULET, pilote ; Jan SLADEK, ingénieur ; André GANIVET, mécanicien
Le succès commercial de l'Alouette II a incité SUD-AVIATION à garder sa place dans cette taille d'appareil en dessinant un nouvel appareil de cinq places, modernisé, pour les années soixante-dix. On a cherché à augmenter les performances, simplifier l'entretien, améliorer la sécurité. Ce fut la Gazelle 341. Un fuselage bien profilé et une puissance accrue (Astazou III de 440 kW) ont permis d'augmenter la vitesse de croisière, qui est passée à 250 km/h contre 170 pour l'Alouette II.
Deux nouvelles caractéristiques, fondamentales étaient incorporées à la machine :
. Le rotor de queue de type fenestron (idée de René MOUILLE ayant surtout pour but de rendre plus attrayant l'appareil aux yeux des techniciens anglais), à l'intérieur de la dérive: cette disposition faisait disparaitre le danger constitué sur les petites machines, par les rotors de queue classiques, situés très bas -danger pour les personnes se déplaçant autour de l'appareil, danger pour l'appareil lui-même si le pilote heurte un obstacle avec les pales arrière.
. Les pales en fibres de verre, qui confèrent au longeron un caractère fail-safe : alors que sur une pale métallique, le longeron est constitué d'un seul morceau, le longeron d'une pale en fibres de verre est constitué de centaines de fibres; la rupture d'une partie d'entre elles ne mettrait pas la pale en danger.
C'est la firme allemande BOLKOW qui a été à l'origine de cette technologie, associée à leur moyeu dit rigide. Un contrat a été signé entre BOLKOW et SUD-AVIATION pour essayer leur ensemble moyeu et pales sur une Alouette II, en vue de l'incorporation sur la Gazelle. Finalement, le moyeu rigide n'a pas été retenu, mais les pales en fibres de verre sont restées. Après achèvement du contrat entre les deux sociétés, l'AEROSPATIALE a suivi sa propre voie pour les procédés de fabrication des pales en fibres de verre qui ont été généralisées sur tous les nouveaux types d'appareils et incorporées en 1976 sur le Puma.
Une troisième amélioration importante, par rapport à l'Alouette, était le moyeu NAT (non articulé en traînée), brevet déposé par René MOUILLE, qui supprimait les câbles de tierçage, les amortisseurs de traînée hydrauliques et les roulements d'articulation de traînée.
La Gazelle était commandée dès le départ par l'Armée française : le Service technique de l'aéronautique a financé le développement. Ensuite est venue une commande britannique, dans le cadre de l'accord de coopération franco-britannique.
En mai 1971, la Gazelle, spécialement carénée, battait les trois records internationaux de vitesse essentiels, à savoir :
. la vitesse sur base de 3 km, à moins de 100 m, avec 310 km/h,
. la vitesse sur base de 15-25 km, avec 312 km/h,
. la vitesse sur base de 100 km, avec 296 km/h.
La version civile a reçu son certificat de navigabilité en 1972.
Lorsqu'en 1974, les pays arabes ont commencé à s'équiper d'hélicoptères, ils ont été intéressés par la Gazelle. Mais l'Astazou III n'avait pas assez de puissance pour l'utilisation en pays chaud. Une version plus puissante a alors été réalisée, par l'adaptation de l'Astazou XIV : ce fut le SA 342, qui été commandé par beaucoup de pays chauds (Koweit, Dubaï, Abu Dhabi, Arabie Saoudite, Egypte, Irak, Equateur). C'est également la version 342 de la Gazelle qui a été choisie par l' Armée de terre française comme appareil anti-chars, armé des engins HOT. Cette commande doit s'échelonner jusqu'en 1986. Les ventes de Gazelle avaient passé le cap des 1 000 exemplaires le 31 décembre 1981.
L'appareil est aussi fabriqué sous licence en Yougoslavie.
CARACTERISTIQUES
Type. hélicoptère polyvalent quadriplace
Moteur: 1 Turboméca Astazou IIIA de 590 ch (440 kW)
Performances.(en charge maximale) vitesse maximale au niveau de la mer, 310 km/h ; vitesse de croisière maximale au niveau de la mer, 265 km/h ; vitesse de croisière économique au niveau de la mer, 235 km/h ; vitesse ascensionnelle maximale à partir du niveau de la mer, 540 m/mn ; plafond pratique, 5 000 m ; plafond stationnaire sans effet de sol, 2 000 m ; autonomie avec charge maximale de carburant, 670 km ; autonomie avec le pilote et 500 kg de fret, 360 km.
Masse :( SA.341 G), à vide, 910 kg ; maximale au décollage, 1 800 kg
Dimensions. diamètre du rotor principal, 10,50 m ; diamètre du rotot arrière, 0,70 m ; longueur, 11,97 m ; hauteur, 3,15 m ; surface du disque du rotor principal, 86,50 m2.
Armement.(SA.342M), version antichar mise en oeuvre par l'armée française, qui emporte 4 Euromissile HOT et un système de visée SFIM-APX-M397
 

 



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Dernière mise à jour le 4 mars 2001