|
l'aviation de chasse
française 1918-1940
Auteur : Jean CUNY et Raymond DANEL (Alias
: J. CURNEL)
Editeur : DOCAVIA / EDITIONS
LARIVIERE
Année : 1973
Sujet : Histoire
Présentation : Dans les premiers mois qui suivirent le déclenchement
de la première guerre mondiale, plusieurs aéroplanes
allemands furent abattus en combat aérien au cours de
brèves escarmouches à la carabine ou au mousqueton,
voire même au révolver d'ordonnance, au hasard de
rencontres entre appareils d'observation travaillant à
proximité des lignes.
Ces succès incitèrent le haut commandement français
à créer des escadrilles de chasse expérimentales
ayant pour mission de rechercher systématiquement le combat
avec tout adversaire aérien en vue de sa destruction.
C'est ainsi que, dans le cadre du programme d'expansion de l'Aviation
Militaire, de 34 à 65 escadrilles, établi par le
commandant Barès le 8 octobre 1914, l'aviation de chasse
française vit officiellement le jour en mars 1915. Son
effectif initial consistait en 8 escadrilles équipées
chacune de 6 biplaces Morane-Saulnier parasol.
Au cours des 4 années de guerre, l'aviation de chasse
connut un développement prodigieux, tant sur le plan technique
que numérique, dans les rangs de chacun des belligérants.
A l'automne de 1918, disposant d'un potentiel très supérieur
à celui de l'Allemagne, la chasse alliée contribua
pour une large part à l'obtention de la victoire finale.
Après s'être attribué la maîtrise du
ciel, elle fut partiellement transformée en « aviation
d'assaut » intervenant dans la bataille au sol avec son
armement de bord tout en continuant à faire obstacle aux
« coups de filet » des Jasta (1) aux croix noires.
Couverts par la chasse, les avions de bombardement et de renseignements
franco-britanniques purent appuyer et éclairer, avec la
totalité de leurs moyens, l'offensive finale des troupes
terrestres.
Lorsque l'ennemi dût se résoudre à capituler,
l'aviation de chasse française avait inscrit à
son palmarès la majorité des 2.049 victoires aériennes
homologuées et des 1.901 probables revendiquées
par l'ensemble de l'aviation française auxquelles s'ajoutaient
357 Drachen (2). Ces victoires avaient été chèrement
payèes. 25 % des 180 « As » de la chasse,
totalisant au moins 5 victoires, étaient tombés
en « faisant face » !
(I) Jasta : Abréviation de « Jagdstaffel »,
escadrille de chasse allemande.
(2) Drachen : Ballon d'observation, baptisé familièrement
« saucisse ».
Appréciation : **** |