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L'HOMME A CONQUIS
LE CIEL
Auteur : Willy COPPENS DE HOUTHULST
Editeur : HACHETTE
Année : 1937
Sujet : Histoire
Présentation :
Pour
remonter aux débuts de l'épopée aérienne
et pour conter ces histoires, j'ai puisé l'essentiel de
mes récits dans:
Une Etude de Faujas de Saint-Fond, parue en 1783 ;
L'Aéronaute, bulletin mensuel fondé en 1886 par
le Dr Abel Hureau de Villeneuve;
L'Histoire des Ballons et des Aéronautes célèbrel,
de Gaston Tissandier (1887) ;
La première Etape de l'Aviation militaire en France, par
Clément Ader (1907) ;
Le journal L'Auto, de 1909;
La Vie au Grand Air, éditions Pierre Lafitte;
Le Triomphe de la Navigation aérienne, par Henri de La
Vaulx;
L'Histoire de l'Aéronautique, de Dollfus et Bouché;
The Wright Brothers Fathers of Flight, par John R. McMahon;
et dans quelques autres documents, généralement
indiqués dans le corps de ce livre.
Pour rester aussi près que possible
de la vérité des faits, autant que pour conserver
la saveur des narrations contemporaines, j'y ai cueilli des phrases
entières. Afin de ne pas fatiguer le lecteur et le distraire
constamment, il me parut préférable de ne pas donner
chaque fois la source de mes informations et nommer l'auteur
des phrases empruntées; je n'ai pas même voulu distinguer
celles-ci de mon propre texte et de mes commentaires, en employant
pour elles des caractères italiques ou en les plaçant
entre guillemets. Je n'ai eu d'autre but que celui de rappeler
les débuts de la plus grande conquête de l'homme
en présentant des images authentiques, capables de les
illustrer; n'ayant pu les croquer moi-même sur le vif,
j'ai préféré les composer, ainsi que des
mosaïques, en prenant les matériaux les plus précieux
aux meilleurs historiens et chroniqueurs ou dans les narrations
et rapports des témoins et acteurs de ces exploits.
Il sera loisible, à tous ceux
qui le souhaiteront, de retrouver, dans les documents énumérés
ci-dessus, la plupart des récits originaux ou des extraits
de ceux-ci.
Je sais, et cela n'enlève rien
à la gloire des frères Montgolfier qui ont attaché
leur nom à l'invention des aérostats, qu'à
la fin du XVIIe siècle ils eurent un précurseur
dans le Portugais Gusmâo. A Lisbonne, il s'éleva
avec un ballon, probablement à air chaud, devant le palais
du roi, en présence de la famille royale, mais il n'alla
pas bien haut, ayant accroché la corniche et étant
retombé aussitôt; surtout il ne put donner suite
à ce premier essai, l'Inquisition, gardienne jalouse du
statu quo intellectuel, ayant vu un péril dans
l'audacieuse découverte. Gusmâo dut même s'expatrier
pour fuir la persécution et il mourut sans avoir légué
son secret à ses contemporains.
Je sais qu'on a aussi connaissance des expériences,
restées sans résultat, de l'Anglais Black (1766)
et de l'Italien Cavallo (1782). Mais je n'ai voulu relater ici
que les actes des hommes qui donnèrent à la conquête
du ciel un essor véritable ou un nouvel élan et
c'est pouruoi je n'ai cité aucun des précurseurs
dont les efforts furent vains en matière d'aviation.
Je n'ai pas même entrepris d'écrire
l'Histoire complète des ballons libres et des dirigeables,
ni des « plus lourds que l'air » , renvoyant ceux
des lecteurs, qui en seraient curieux, aux ouvrages admirables
de Gaston Tissandier et de Dollfus et Bouché. II m'a paru
que les récits de cinq épisodes de l'Histoire éclaireraient
cel1e-ci tout entière d'un jour suffisant pour que chacun
ait quelques lumières sur la succession des faits, trop
oubliés, qu'il importe de connaître.
W.C.H.
Appréciation
: *** |