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Cdt Schloesing...
patriote et héros
Cérémonie d'un
particulier éclat avec la présence du général
Jean Simon, chancelier de l'Ordre de la Libération, le
général Bernard Capillon, chef d'Etat Major de
l'Armée de l'Air et de nombreuses personnalités
ce dimanche à Beauvoir-en-Lyons.
C'est le lieu même où, à quelques
kilomètres au sud de Forges-les-Eaux, en Seine-Maritime,
se tua Jacques-Henri Schloesing, le 26 août 1944, jour
ou, précisement, Paris libéré accueillait
dans la liesse le général de Gaulle ! Exemple même
de fougue dans un patriotisme particulièrement brûlant
en Alsace d'où il était originaire, le commandant
Schloesing avait le sens du devoir puisé dans l'éducation
sans compromis prodiguée par un père pasteur protestant.
Préparant l'Ecole Coloniale, il s'engage en 39 à
19 ans est breveté observateur puis pilote. A l'appel
du général de Gaulle, il n'hésite pas. Le
22 juin, à bord d'un " Simoun ", il rejoint
la Grande-Bretagne. Comme chasseur, il deviendra commandant du
groupe " Ile-de-France " à 22 ans et sera descendu
le 13 février 1943, dans des conditions particuliérement
tragiques. Sauvé par son parachute, après un voyage
épique à travers la France et une évasion
par l'Espagne, il rejoindra l'Angleterre mais ses blessures le
rendant méconnaissable, nécessitent des semaines
d'hôpital, une rèéducation et un nouvel
entrainement au pilotage. Il réussira à se
voir confier le commandement du groupe " Alsace " le
17 août 44... neuf jours avant son ultime combat. Compagnon
de la Libération, officier de la Légion d'Honneur,
le commandant Schloesing, image exemplaire et héroïque
de pilote de chasse, portait aussi la Croix de guerre et la D.F.C.
britannique.
Texte
et croquis J. NOETINGER .
Air & Cosmos n° 1018 du 13 octobre 1984 |