Michel GARNIER
magicien des réacteurs
La disparition de Michel Garnier, le 22 septembre dernier, a été profondément ressentie car il s'était acquis réputation et estime dans le milieu aéronautique. Les titres qu'il avait accumulés et les reponsabilités dont il eut la charge, reposent en effet sur son courage, sur son travail et sur sa passion pour la technique.
Né à Orléans en 1916, d'une famille très modeste, ses études primaires lui permirent d' obtenir son certificat en 1927, un CAP de tourneur, puis de devenir dessinateur industriel. En 1936, il est diplômé ingénieur des Arts et Métiers et l'année suivante il est admissible à Polytechnique mais opte pour Sup' Aéro pour devenir ingénieur de l'Aéronautique. Là ne s'arrète pas son ascension scientifique. On le retrouve au Centre d'Essais en Vol à Villacoublay, au S.T.Aé, puis au bureau d'études de l'Arsenal de l'Aéronautique avant d'entrer à la SNECMA en 1946... dont il deviendra directeur technique dès 1960, directeur général technique jusqu'en 1978 et professeur à Sup' Aéro. On lui doit des initiatives techniques fondamentales sur l' " Atar 9 K " du " Mirage IV ", puis sur le " Larzac ", sans oublier son rôle dans le choix de 1'" Olympus " pour " Concorde » et ses multiples créations couvertes par près de 80 brevets ! Discret, intelligent, modeste, technicien clairvoyant, ayant l'intuition de la valeur des hommes, il savait choisir ses collaborateurs et leur insuffler son goût d'aller au fond des problèmes. Ingénieur Général de l'Armement, officier de la Légion d'honneur, il était aussi brillant en finances. Jusqu'à sa mort comme ingénieur conseil, il vantait les avantages de la coopération internationale.

                                                  Texte et croquis J. NOETINGER .
Air & Cosmos n° 1267 du 13 janvier 1990
 



| HOMMES | AVIONS | CONSTRUCTEURS | LIVRES | HISTOIRE | LIENS |

Copyright © le 27 avril 1998,- Conception Pierre DENNEZ- Hébergement : free
Dernière mise à jour le 17 septembre 2000