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Gabriel Colin
au service de l'Etat...
En prenant
sa retraite, il y a quelques mois, l'Ingénieur Général
Gabriel Colin devait éprouver ce sentiment profond, secret
mais precieux du devoir accompli. Non pas seulement parce que
sa carrière fut riche mais aussi pour avoir été
à la hauteur de son obsession, c'est-à-dire le
service de l'Etat, sans compromis, avec loyauté et un
sens de ses responsabilités à l'égard de
ceux sur lesquels i1 exerçait son autorité. Passé
par le Prytanée Militaire de la Flèche, il entre
à 20 ans à Sup'Aéro, en 1950. Diplomé
comme ingénieur militaire de l'air, trois ans plus tard,
il acquiert le titre d'Ingénieur civil des télécommunications,
l'année suivante. Pendant cinq ans, à Colomb-Béchar,
il participe aux essais en vol des premiers missiles air-air
français ; il se consacre aux moyens d'essais des missiles
balistiques aux Tchad puis au futur Centre d'essai des Landes.
Après une mission en R.F.A., il rejoint le C.E.V., à
Istres dont il deviendra chef de la base d'essais. C'est la fascinante
époque ou passent à Istres les " Mirage III
», IV et F 1 mais aussi le V à décollage
vertical, 1e G à f1èche variable, le " Jaguar
», l' " Atlantic », le" Transall "...
Bien que non navigant d'essais, il est pilote et totalisera 3
000 heures de vol, sur une grande variété de types
d'avions. En 1970, il quitte le midi pour Brétigny dont
i1 deviendra le Sous Directeur Technique. En 1977 il est nommé
Sous-Directeur au S.T.Aé mais, de 1978 à 1984,
il aura le grand honneur de diriger le C.E.V. ! Sa carrière
prendra fin après qu'il ait dirigé le Service Technique
des Programmes Aéronautiques, à partir de 1984.
Officier de la Légion d'honneur et de l'Ordre National
du Mérite, décoré de la Médaille
de l'Aéronautique, G. Colin aura connu l'estime de tous
pour son travail acharné et sa droiture.
Texte et croquis J. NOETINGER
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Air & Cosmos n° 1125 du 10 janvier 1987 |