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Alain Brossier
...manettes
à fond !
Succèder
au général Pierre Lissarrague, remarquable organisateur
à qui l'on doit l'essor du Musée de l'Air et de
l'Espace, n'est pas une perspective de tout repos. Le Colonel
Alain Brossier vient d'accepter cette mission sachant la tâche
qui reste à faire, les obstacles qu'il faudra abattre,
les problèmes de tous ordres qu'il devra affronter. Il
n'est pas homme à se laisser décourager ; sa carrière
en témoigne: né en 1934, polytechnicien, breveté
pilote de chasse en 1959, il entre au CEV en 1964 après
différentes affectations en escadres. Comme pilote d'essais,
il se consacre d'abord aux engins et radars de suivi de terrain
puis est désigné comme officier de marque du "
Jaguar » dont il suit la naissance et l'essor. A l'Etat-Major,
il est affecté au bureau des programmes, division armements.
Après avoir été stagiaire à l'Ecole
supérieure de guerre aérienne, il se retrouve à
la base de Colmar puis chef de base à Cazaux... et finit
comme commandant de la base militaire de Brétigny avant
d'être nommé professeur et directeur adjoint de
l'Ecole Supérieure de Guerre Aérienne jusqu'à
fin 1984. Avec ses 4 500 heures de vol sur une centaine d'avions
de tous types, Alain Brossier a été amené,
au cours de sa carrière, à utiliser à trois
reprises un siège éjectable. Ceux qui militent
derrière des bureaux ne saisissent pas toujours qu'on
ne s'éjecte pas comme on prend le métro ! Conclusion
d'analyse rapide d'une circonstance dramatique, il faut savoir
décider. C'est le propre de Brossier, enthousiaste, entreprenant,
curieux... et souriant par optimisme. Fidèle à
la moto puissante et à maints sports, il aime tout mener
" manettes à fond ».
Texte
et croquis J. NOETINGER. .
Air & Cosmos n° 1041 du 23 mars 1985 |