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Henri Ziegler
...un cas
Qui ne connaît
Henri Ziegler ? Dans tous les milieux aéronautiques auxquels
il appartint, il sut laisser l'empreinte de sa compétence
et de son enthousiasme. Polytechnicien et ingénieur de
Sup'Aéro, on le trouvera, avant guerre, à l'état-major
de l'Armée de l'Air. Ingénieur et pilote d'essais,
on lui doit en grande partie l'achat d'appareils, de moteurs
et d'équipements américains à la veille
de la guerre. Passé dans la Résistance, il rallie
deux fois l'Angleterre où, sous le nom de colonel Vernon,
il est nommé chef d'état-major des F.F.I. auprès
du général Koenig. La paix revenue, il est d'abord
directeur général d'Air France. En 1954, il devient
directeur des cabinets des ministres chargés des Transports
puis de J. Chaban-Delmas, devenu ministre d'Etat en 1956. A la
fin de la même année, il se trouve à la tête
de Breguet et d'Air-Alpes avant d'être nommé président
de l'Aerospatiale en 1970... D'un dynamisme inconditionnel, d'un
optimisme obstiné, homme de décision, il a toujours
assumé ses responsabilités au prix de l'animosité
des uns, largement compensée par l'amitié des autres.
Le 11 décembre 1968, il y aura quinze ans demain, il annonçait
les nouvelles caractéristiques qu'il avait arrêtées
pour l' « Airbus A.300 B ". L'A.300, moribond à
l'époque, était ainsi sauvé et l'on sait
son succès. Un succès qu'il n'aurait pas connu
sans Henri Ziegler. Présent partout, s'intéressant
à tous les problèmes, honoré des plus hautes
distinctions, il garde avant tout l'âme d'un sportif. Sa
devise pourrait être: « Contre vents et marées...
toujours plus ! "
Texte
et croquis J. NOETINGER. .
Air & Cosmos n° 979 du 10 décembre 1983 |