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Bernard CAPILLON
un chef... un vrai
La Patrouille
de France célèbre cette année son trentième anniversaire.
Je me souviens du lieutenant Capillon à l'époque
où, en 1957 il était leader de la P.A.F. .pour
la première fois. Il y avait dans son regard une flamme
peu commune, dans son attitude une fougue étonnante. On
le sentait volontaire, passionné, mais aussi entraîneur
d'hommes. D'abord à la tête de quatre « Mystère
IV », il passe à sept l'année suivante et
à douze en 1959, comme capitaine. Ses avions auront été
les premiers de la P.A.F. à porter les bandes tricolores
et les premiers fumigènes aux trois couleurs. Il sera
seul avec le capitaine Ingé (1979-1980-1981) à
avoit. été chef de la patrouille trois années
consécutives. Aujourd'hui, ayant atteint au commandement
suprême de l'Armée de l'Air, ni ses étoiles,
ni son grade d'officier de la Légion d'honneur, ni celui
de commandeur de l'Ordre national du Mérite, ni ses autres
décorations, n'ont étanché son enthousiasme,
entamé son dynamisme. Sa carrière de chasseur,
à Dijon puis à Bremgarten, lui a permis de se donner
à fond. Il passe par l'Ecole Supérieure aérienne,
par l'Inspection générale de l'Armée de
l'Air, prend le commandement de la base de Luxeuil et devient
adjoint Air au chef d'état-major particulier du président
de la République. A l'état-major de l'Armée
de l'Air, commandant en second du FATAC, il se retrouve finalement
à la tête de Taverny, comme général
de corps aérien. Exigeant, intransigeant... pour lui comme
pour les autres, il a pourtant le secret de savoir s'attacher
les hommes en leur donnant le goût de l'action et le sens
des responsabilités. On reconnaît là le chef.
Texte
et croquis J. NOETINGER. .
Air & Cosmos n° 949 du 9 avril 1983 |