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Jacques BENICHOU
grand patron courtois
Lorsque l'on
parle industrie aéronautique, les noms d'un certain nombre
d'avions ou d'hélicoptères viennent tout de suite
à l'esprit, on a plus de mal à cerner l'importance
des programmes de moteurs et d'équipements... sans lesquels
pourtant l'avion ne serait qu'un corps inerte. Parmi les équipements,
les trains viennent en tête de liste. Or en France l'industrie
des trains a acquis une réputation mondiale. Jacques Benichou
n'est pas étranger à ce succès puisqu'entré
à l'état-major de Messier en 1964, il devait devenir
président-directeur général en 1973, il
y a dix ans alors que la firme avait pris son expansion en devenant
Messier-Hispano-Bugatti. Fournisseur des programmes les plus
en pointe en France et de bien des avions étrangers, il
avait des raisons d'être satisfait des résultats
obtenus. Aux yeux de ceux qui coiffent la profession, ce polytechnicien,
passé par Sup'Aéro, le Centre de Préparation
aux affaires et licencié es-Sciences, apparaissait comme
un grand chef d'industrie. Ils n'hésiteront pas à
lui confier à cinquante-neuf ans, en 1982, la présidence
de la SNECMA... autre firme au poids prépondérant.
Pilote aux mille heures de vol, ingénieur de l'Air, ayant
occupé un certain nombre de postes à la DTCA jusqu'en
1961, il est à la fois un technicien et un économiste.
Ses titres, sa rosette d'officier de la Légion d'honneur
et sa médaille de l'Aéronautique ne suffisent pas
à cataloguer cet homme affable, bienveillant, sachant
réserver un accueil aussi courtois aux modestes qu'aux
étoiles de la hiérarchie, il a su rester humain,
posé, sans chercher à dominer par l'intimidation.
Texte
et croquis J. NOETINGER. .
Air & Cosmos n° 948 du 2 avril 1983 |