Quelques jours après son arrivée mémorable
à Paris, Lindbergh, infatigable, décolle du Bourget
pour Bruxelles où l'accueil sera inouï...
Les premiers à vouloir relier Paris à New York,
Nungesser, à gauche, et Coli, furent les premiers également
à ouvrir un long martyrologue...
Devant le Breguet « Point d'Interrogation », trois des pus grands
pilotes de raids français : de g. à dr. Costes,
Bellonte navigateur, et Codos.
En mai 1927, une rencontre de deux grands pilotes à Villacoublay
: Charles Lindbergh, à g., le grand voyageur et Michel
Détroyat, l'acrobate.
Aux commandes de son monomoteur Caudron « Simoun », Maryse
Bastié vient de se poser à Natal au terme de sa
traversée de l'Atlantique Sud.
Pelletier d'Oisy, à l'avant, et Besin, à bord du
Breguet Paris-Tokyo.
Le 14 Avril 1928, Costes et Le Brix arrivaient au Bourget, fortement
encadrés par une escouade de la Garde Républicaine...
Championne de vitesse, Hélène Boucher était
aussi une pilote de voltige renommée. La voici dans son
monoplace.
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LES GRANDS RAIDS
Dès 1919, deux grandes nations, l'Angleterre
et la France, se lancent résolument dans l'exploration
aérienne des territoires africains. Leurs intérêts
s'y trouvaient primordiaux : les difficultés d'accès
aux possesions lointaines, en raison de la longueur des trajets
maritimes, les difficultés de circulation intérieure
par suite des obstacles géographiques et de l'absence
de voies de communications, en dehors d'ailleurs des considérations
de prestige vis-à-vis des populations autochtones, tout
concourait à faire de l'aviation, le moyen idéal
de pénétration du Continent noir.
Après les premiers raids français
sur le sahara, oeuvre de Vuillemin et de Dagnaux qui , en 1920,
touchent les rives du Tchad et du Niger avant d'arriver à
Dakar, la Grande-Bretagne se lance résolument sur les
routes de l'Afrique australe : Van Rynevelde joignait Londres
et Capetown entre le 4 février et le 30 mars 1920.
A partir de 1926, les aviateurs français
prennent la route de Madagascar et le premier hydravion se pose
à Tananarive le 4 décembre, piloté par le
lieutenant de vaisseau Bernard. La première liaison par
avion est l'oeuvre de Dagnaux ( 28 novembre 1926 - 21 janvier
1927). Les liaisons avec la grande île se montrent de plus
en plus rapides et l'équipage Génin, Laurent et
Robert établit, en 1935, un record de 72 heures 55 minutes
(18-21 décembre). De grand pilotes, telsqu'Alan Cobnom
(Angleterre), Mittelholzer (Suisse) ont marqué de leurs
noms les itinéraires africains.
La première traversée de
l'Atlantique Nord a été effectuée par le
pilote américain Read, sur l'itinéraire Terre-Neuve-Les
Açores-Lisbonne (mai1919). Mais , deux mois après,
les Britanniques Alcock et Brown volaient d'une seule traite
de Terre-Neuve à L'Irlande. L'ère de l'Atlantique
Nord s'ouvre définitivement en 1927, avec la magistrale
traversée de Lindberg (New York-Paris, 20-21 mai), suivant
de peu la tragique disparition de Nungesser et Coli (8 mai).
Il faut compter 22 tentatives de traversée
pour cette même année, trois seulement furent couronnées
de succès : celles de Lindberg, Chamberlin et Levine,
du commandant Byrd et son équipage. La première
traversée française réussie fut celle de
Lefèvre, Assolant et Lotti, que la présence à
bord d'un passager clandestin faillit compromettre au départ
( 12-14 juin 1929). Les 1er et 2 septembre 1930, Costes et Bellonte
réussissaient la première liaison sans escale Paris-New
York. Jusqu'en 1939, il y eut plus de cent tentatives de traversée
de l'Atlantique Nord, autres que commerciales; quarante ont échoué,
dont la moitié des équipages se sont perdus en
mer.
C'est seulement en 1922 que réussit
la première traversée de l'Atlantique Sud : le
18 avril, Cabral et Coutinho quittaient la côte portugaise;
ils n'atteignaient Rio de Janeiro que le 2 juin, après
de multiples péripéties.
En 1928, l'équipage italien Ferrarin
et Del Prete enlevait le record de distance en ligne droite,
sur le parcours Rome-Rio de Janeiro ( 3-5 juillet). Deux femmes
se sont distinguées sur l'Atlantique Sud : l'Australienne
Joan Batten (1935) et la Française Maryse Bastié
(1936). La première liaison postale sur ce parcours était
réalisée le 12 mai 1930 par l'équipage français
Mermoz, Dabry et Gimié. Après l'exploit renouvelé
par Mermoz en 1935, l'exploitation commerciale de la ligne France-Amérique
du Sud commençait. L'année 1931 avait été
marquée par la traversée spectaculaire de quatorze
équipages italiens, sous la conduite du Général
Balbo.
C'est le pilote français Poulet qui
inaugure les voies de l'Orient, en 1919, il voulait se rendre
à Melbourne, mais dut s'arrêter à Karachi,
en raison du mauvais état de son appareol. Il faut signaler
le raid des pilotes italiens Ferrari et Masiero (Rome-Tokyo,
11 février - 31 mai 1920) et celui de l'équipage
français Pelletier-Doisy et Besin (Paris-Tokio, 24 avril
- 9 juin 1924). En 1925, deux aviateurs japonais, capitaines
Abe et Kavachi, rendaient à l'Europe les visites faites
par les Italiens et les Français, en volant de Tokio à
Paris ( 25 juillet - 28 septembre)
A partir de 1925, les routes orientales deviennent
de plus en plus l'itinéraire de choix des grands records
mondiaux de distance en ligne droite. Elles sont aussi fréquentées
par de nombreux touristes aériens, parmi lesquels Maryse
Hilsz, le vicomte de Sibour et Charles de Verneilh. Ce dernier,
formant équipage avec Dévé et Moench, réalisait
la première liaison France-Nouvelle Calédonie entre
le 5 mars et le 5 avril 1932.
Si le Pacifique s'est ouvert relativement
tôt au trafic commercial, le nombre de ses traversées
sportives est très limité. C'est seulement en 1928
que l'Australien Kingsford-Smith réussit pour la première
fois la performance que représentait alors un parcours
maritime de 5 000 kilomètres.
L'itinéraire San Francisco-Brisbane
fut franchi avec seulement deux escales, soit trois étapes
de 3 790, 5 020 et 2 450 kilomètres (21 mai - 9 juin ).
En 1934, une escadrille américaine de six hydravions survolait
une grande partie du Pacifique, de San Francisco à Honolulu. |