En grande tenue, le maire de Plymouth a dignement reçu
les membres de l'équipage de l'hydravion américain
NC-4 après leur traversée...
Après leur vol-record transatlantique de juillet 1919,
Alcock et Brown se délassent par la promenade en automobile.
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L'aviation et la première guerre mondiale
La guerre de 1914-1918 entraîna un développement
considérable de l'industrie de l'aviation. Mais, si elle
apporte les prémices de la construction en grande série,
elle ne laisse cependant guère entrevoir de résultats
concluants en ce qui concerne le développement futur de
la technique pure.
Le monoplan formule de l'avenir, est pratiquement
abandonné, les seuls appareils utilisés en opérations
ont été des biplans et quelques triplans. Si les
avions de 1918 sont plus solidement construits que ceux de 1914,
leurs performances restent sensiblement au niveau des records
de ces derniers. Et encore sont-elles obtenues avec des moteurs
beaucoup plus puissants, imposés surtout pour des raisons
de sécurité et de maniabilité.A noter cependant
la mise au point de la méthode rationnelle des essais
en vol, réalisée à partir de 1917 par l'Institut
aérotechnique de Saint-Cyr et adoptée par toutes
les puissances alliées.
Au 1er août 1914, la situation des avions
militaires en présence était la suivante:
- pour la France, 21 escadrilles de biplaces
à six avions, trois de monoplaces existantes et trois
en cours de constitution; en outre, les ressources territoriales
disponibles permettaient la création de deux escadrilles
de biplaces, soit en ligne un total de 156 avions. La Grande-Bretagne
mobilisait 63 appareils. La Russie n'avait qu'un petit nombre
d'escadrille, mais possédait quelques avions gros porteurs,
Sikorsky quadrimoteurs, qui lui permirent d'exécuter de
bonne heure quelqus bombardements sur l'Allemagne.
- L'Allemagne possédait en tout 256
avions, répartis sur les fronts orientaux et occidentaux.
L'aviation austro-hongroise était à peu près
inexistante.
A l'armistice de novembre 1918, la France
disposait de 3 608 appareils en opérations, près
de 5 000 en réserve et en avait livré environ 9
500 à ses alliés. Pour ce faire, l'industrie française
avait dû construire quelque 50 000 avions et 90 000 moteurs
; elle occupait, en 1918, 186 000 ouvriers, contre quelques centaines
en 1914 ! . Dans l'ensemble des nations belligérantes,
la production totale atteignait 200 000 cellules et 250 000 moteurs.
Le taux d'usure du matériel était
considérable et en 1918, arrivait, par mois, à
près de la moitié des effectifs engagés...
La recherche de la maîtrise de l'air a été
la préoccupation constante des état-majors : elle
n'est qu'une suite d'alternances dans lesquelles, en raison des
perfectionnements constants des appareils et de leur armement,
l'un ou l'autre des adversaires possède à son tour
la suprématie. |