Le colonel Charles Renard (1847-1905), directeur de l'Etablissement du matériel aéronautique de Chalais-Meudon, un de nos plus grand aérodynamiciens, précurseur de l'hélice sustentatrice et du moteur léger pour l'aviation. Avec Ferdinand Ferber, il s'est attaché à résoudre le problème du
« plus lourd que l'air »
Le planeur à moteur Buchet de Ferber. C'est le premier appareil équipé d'un moteur à explosion ayant réussi à se sustenter en Europe. Le lancement était obtenu à partir d'un
« manège » (on voit le pylône)



Santos-Dumont (1873-1932)


Santos-Dumont vient d'atterrir à Bagatelle. La bicyclette, en vogue à Paris, servait à évaluer la longueur des vols : il suffisait aux contrrôleurs de multiplier la circonférence d'une roue par le nombre de tours.

 


La
« belle époque » des avionneurs. A gauche, l'atelier de menuiserie de Gabriel Voisin où l'on construit des cellules d'aéroplanes. A droite, chez Esnault-Pelterie où l'on construit l'ensemble cellule-moteur.

La naissance d'une industrie

Donc dès 1906, l'aviation « existe» en Europe, et particulièrement en France. Aux Etats-Unis, Wilbur et Orville Wright ont cessé leur expériences et cherchent maintenant à commercialiser leur invention. Le 30 mars 1907, Charles Voisin, qui fut le premier pilote français ayant quitté le sol après Clément Ader, vole sous contrôle et parcourt une distance de 60 mètres, déjà il procède aux essais de l'aéroplane construit par son frère Gabriel Voisin pour le compte de Léon Delagrange.

Gabriel Voisin, associé d'abord avec Louis Blériot, puis avec son frère Charles, a été le véritable promoteur de l'industrie aéronautique. Avant lui, Ader avait bien tracé les plans de la future « avionnerie » et Ferber écrit que « l'industrie de l'aviation devrait se développer parallèlement à l'industrie automobile », mais tout cela restait dans le domaine théorique.

Dans son atelier d'Issy-les-Moulineaux, ouvert en 1906 à la lisière du célèbre champ de manoeuvres sur lequel nos pilotes connurent leurs premiers triomphes, Voisin fabriqua aussi bien les appareils que lui proposaient les inventeurs particuliers que ceux de sa propre conception. Ceux-ci, consciencieusement étudiés et construits, solides et sûrs,ont grandement facilité les débuts de l'aviation en permettant a de nombreux pionniers de s'initier à leur conduite sans risques graves.

En 1908, on voit apparaître, en tant que constructeurs d'aéroplanes, la « Société Antoinette » à Puteaux, animée par Levavasseur, dont les moteurs sont utilisés dans l'aviation depuis 1906; les « Constructions aéronautiques Henri Farmann », à Mourmelon et les « Etablissements Robert Esnault-Pelterie », à Billancourt. « Blériot Aéronautique » date de 1909.

La Chambre syndicale des Industries aéronautiques a été fondée en 1908, et la première Exposition internationale de Locomotion aérienne s'est ouverte à Paris en 1909. Au début de cette dernière année, il y avait en commande chez Voisin une vingtaine d'aéroplanes, destinés non seulement à la France mais encore à la Russie, à l'Allemagne, à l'Italie et à la Belgique.

A l'étranger, une équipe de techniciens français se rendait en Grande-Bretagne, pour jeter les bases à un atelier de construction d'aéroplanes, rattaché aux célèbres usines de Bristol (1909). On trouve les noms de Glenn Curtiss, après celui des Wright aux Etats-Unis; Albatros et Rumpler en Allemagne, Etrich en Autriche-Hongrie et, en Russie, Sikorsky, qui mettra au point, en 1913, le premier trimoteur à destination commerciale.

 



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Dernière mise à jour le 17 septembre 2000