Photo P. Dennez

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte : L'HISTOIRE DE L'HELICOPTERE
racontée par ses pionniers 1907-1956
Jean BOULET
éditions france-empire

LIORE-OLIVIER LeO/C302
Premier vol : 1939
Pilote d'essai :
La Société LIORÉ ET OLIVIER avait acquis en 1934 la licence de fabrication de l'autogire la CIERVA C30. Pierre RENOUX fut nommé Ingénieur en Chef du département autogire.
«Le C30, biplace de 800 kg, moteur ARMSTRONG SIDDELEY de 140/160 CH présentait un défaut important: son train d'atterrissage était très dur et sa cinématique était incompatible avec un atterrissage vertical car les roues s'écartaient au cours de l'enfoncement des amortisseurs. La conséquence de ce défaut était très grave: au point fixe, rotor tournant, aucun amortissement ne pouvait venir de l'atterrisseur et au contraire, les pneus-ballons constituaient des ressorts excellents si bien que le lancement du rotor était très délicat; il arrivait qu'on ne pouvait franchir la vitesse de résonance transversale de l'autogire sur ses pneus. Il fallait accélérer rapidement le régime du rotor pour passer très vite au-delà de celle-ci. Sinon on amorçait un balancement auto-excité de l'appareil qui s'achevait en catastrophe : appareil renversé, pales brisées. Le même phénomène pouvait se produire après l'atterrissage au cours du ralentissement du rotor.
Lorsque je fus chargé des études d'autogires chez LIORÉ ET OLIVIER, en 1934, et que je découvris ce problème, je fis modifier le train d'atterrissage de manière à en augmenter considérablement la course et la souplesse et à maintenir l'écartement des roues constant. Ce fut le C301 (à moteur SALMSON 9 cylindres 175/ 200 CV).
Dès lors les résonances au sol disparurent et l'atterrissage vertical fut possible. C30 et C301 ont été construits en petite série pour l'armée de l'air (100 à 120 exemplaires) et pour quelques civils. Un appareil fut équipé de rampes de poudrage pour l'agriculture.
Ces appareils étaient en service en 1939 .
Le pilote qui en fit les essais était Louis ROULAND, un garçon très calme, très sympathique et très capable. Il se tua malheureusement en 1940 au cours des essais d'un avion militaire, le SE-l00.
Les autogires C301 ne pouvaient cependant pas décoller sans rouler une cinquantaine de mètres au moins, selon le vent évidemment, leur vitesse minimum de sustentation étant d'environ 40 km/h en vol horizontal.
Pour tenter de permettre un décollage sans roulement, j'ai imaginé de les faire décoller comme un hélicoptère en utilisant l'énergie cinétique accumulée dans le rotor lancé en survitesse, le pas des pales étant alors nul, puis en débrayant la transmission moteur-rotor et en augmentant rapidement et automatiquement le pas des pales. Effectivement l'autogire faisait un bond vertical d'une dizaine de mètres pendant lequel il prenait de la vitesse horizontale sous l'action de l'hélice tractive (à pas variable) et du braquage vers l'avant de l'axe du rotor. Il redescendait presqu'au sol en prenant la vitesse suffisante pour commencer ensuite à remonter. Ce fut le C302 expérimenté à Marignane au début de la guerre 1940/45.

CARACTERISTIQUES
Type. autogire
Moteur: 1 Moteur Salmson de 175 cv
Performances. vitesse maximale,185 km/h ; plafond, 3 000 m , distance franchissable, 465 km
Masse : maximale , 880 kg
Dimensions. diamètre du rotor, 11,30 m ; longueur, 7,40 m ; hauteur, 3,37 m ;
 

 



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Dernière mise à jour le 4 mars 2001