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GUYNEMER
Auteur : Pierre CROIDYS
Editeur : MAISON DE LA BONNE PRESSE
Année : 1939
Sujet : Biographie
Présentation : Le 30 novembre 1917, au camp d'aviation de Saint-Pol-sur-Mer,
le général Anthoine, commandant la 1re armée,
dont l'escadrille des Cigognes faisait alors partie, prononça
l'éloge funèbre de Guynemer.
Un bataillon, encadrant les drapeaux de la
1re armée, rendaient les honneurs :
« En nous réunissant sur
le terrain même d'où il s'est élancé
vers l'infini, nous passons par-dessus les rites habituels de
tristesse qui couronnent la fin d'une vie d'homme; et nous entendons
saluer l'entrée dans l'immortalité du chevalier
de l'air, sans peur et sans reproche.
Les hommes passent, la France reste.
Chacun de ceux qui tombent pour elle lui lègue
un rayon de gloire et, de ces rayons, est faite sa splendeur.
Heureux qui enrichit le patrimoine commun de la race par un don
plus précieux et plus magnifique de soi-même !
Heureux donc entre tous les enfants de France
dont nous exaltons la destinée presque surhumaine !
Gloire à lui dans le ciel où
il régnait, tant de fois vainqueur ! Gloire à lui
sur la terre et dans nos coeurs de soldats, et dans ces drapeaux,
dans ces emblèmes sacrés où se confondent
pour nous le culte de l'honneur et la religion de la patrie.
»
Puis le commandant de la 1 re armée
remit au capitaine Heurtaux la rosette d'officier de la Légion
d'honneur et au sous-lieutenant Fonck la croix de chevalier.
La cérémonie de la remise des
décorations terminées, le général
Anthoine reprit la parole : « Elevons nos coeurs, unis
en une pensée fraternelle d'admiration respectueuse et
reconnaissante pour le héros que la 1re armée n'oubliera
jamais, pour son héros dont elle était si fière
et dont la plus grande ombre planera toujours dans l'histoire.
»
Par décision de la Chambre des députés
du 19 octobre 1917, le nom de Guynemer est inscrit au Panthéon.
Appréciation
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