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Bernard ZIEGLER
passion d'un métier
Une
fois encore Airbus Industrie est à la pointe de l'actualité
avec le premier vol de l'A 310. Il s'agit à nouveau de
l'oeuvre de toute une équipe européenne mais puisque
les feux sont centrés sur les essais en vol, Bernard Ziegler
a ici sa place. Avec une fougue, puisée à bonne
source, auprès de son père, le bouillant Henri
Ziegler, il a fait une carrière captivante.
Après Polytechnique, ce sera l'Ecole Nationale Supérieure
de l'Aéronautique, puis l'EPNER pour devenir ingénieur
et pilote d'essais à titre militaire. Cela ne l'empêche
pas, au CEV, de s'attribuer un record international d'altitude
à bord du Pilatus "Astazou XII». Mais à
Istres il fut aussi pilote de marque du "Mirage G 01 »,
à géométrie variable, fleuron de sa carrière
militaire. En 1970, il entre à l'Aérospatiale.
A la création du Service des Essais en Vol de l' "Airbus
», il en devient le directeur. C'est alors qu'il se donne
sans compter à cette tache avec un indiscutable esprit
d'organisation et un indispensable souci de rendement. Il sait
s'entourer d'une équipe de haut niveau, conjuguant compétence
et expérience. Résultat: la cadence des essais
de l'A 300 est tenue à un rythme qui force l'admiration.
L'avion a été réussi par les bureaux d'études,
il se devrait d'être mis en valeur, en essais, en démonstrations,
en présentations; il le fut. Rayonnant, content de lui,
autoritaire mais diplomate si besoin est, Bernard Ziegler sait
prendre ses responsabilités. Lors de la guerre en AFN
il le prouva. Blessé Il fut l'objet de trois citations,
reçut la Croix de la Valeur militaire et la Légion
d'honneur. Il est de ceux qui ont su faire de leur passion un
métier... (c'est dans le caractère de la famille)
et de leur métier une passion.
Texte
et croquis J. NOETINGER. .
Air & Cosmos n° 901 du 03 avril 1982 |