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François Serralta
diplomate et acharné
Nouvelle année
pour François Serralta, la première de l'ultime
facette de sa carrière. celle de la retraite. Son énergie,
son réalisme et son équilibre lui garantissent
la maîtrise de ce nouvel " état ». Commandeur
de la Légion d'honneur à titre militaire, il a
beaucoup donné à l' Armée de l'Air, après
être sorti de l'Ecole de l'Air en 1939. Il a combattu en
1939-1940. Il a rejoint en 1942 le Maroc pour reprendre son poste
de pilote. Lors d'une mission, son avion est descendu, son copilote
est tué, lui gravement blessé, sera amputé
d'une jambe. Il faut du courage, après une telle épreuve,
pour reprendre sa place dans la vie, surtout pour y conquérir
des postes ou, ni le travail, ni les lourdes responsabilités,
ni les fatigues physiques ne manquent. Son farouche dynamisme
lui permet de se remettre au tennis et de se faire une solide
réputation de pêcheur de" gros »... un
sport que les " minets» d'aujourd'hui ne pratiquent
pas ! Dans son n° 1071, ,. Air et Cosmos » a évoqué
sa brillante carrière sous l'uniforme jusqu'au terme de
son mandat d'attaché de l'air à Buenos-Aires. A
partir de 1960, ce seront vingt-cinq années au sein de
la société Dassault qui ont été également
rappelées, ponctuées par d'innombrables succès
à l'exportation que l'on lui doit comme directeur des
exportations militaires. Ces spectaculaires résultats
n'auraient pu être acquis sans son sens de la diplomatie,
du contact humain, de l'esprit d'équipe, de l'organisation
dont a toujours fait preuve François Serralta. Ayant fait
front à un travail harassant, traité toujours avec
le sourire, il est de ceux qui peuvent prendre du repos, goûter
la chaleur du foyer, conscient d'avoir toujours " fait face
".
Texte et croquis J. NOETINGER.
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Ait & Cosmos n° 1079 du 18 janvier 1986 |